Des quincailliers de l'Estrie, de la Montérégie et transporteurs de bois pourraient carrément refuser certaines livraisons sur des sites de construction montréalais dès lundi, en raison des travaux majeurs au tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine.
Richard Darveau, président de l'Association de la quincaillerie relève le fait que les régions manufacturières de la Montérégie et de l'Estrie sont interreliées et que la congestion risque de se faire aussi sentir à l'entrée de quelques villes et des parcs industriels, en raison des débordements sur la 10, au pont Jacques Cartier et sur les autres axes autoroutiers.
Il espère qu'une cellule de crise avec la ministre Geneviève Guilbault informera en temps réel les transporteurs de l'avancement des travaux, une question fondamentale d'économie.
Il explique que certains détaillants ont déjà annulé des livraisons de matériaux sur l'Ile de Montréal pour éviter que les camionneurs ne soient pris dans leur camion pendant de longues heures, étant donné aussi les autres chantiers municipaux.
Il craint aussi la fluidité du transport de marchandises vers l'Estrie et doute que le chantier ne soit complété d'ici trois ans.
Des impacts dans le transport interurbain et le commerce
Le président de Transport Géo Dubois explique qu'une dizaine de camions se rendent à Montréal pour de la livraison ou de la cueillette et selon lui, plusieurs transporteurs sont placés devant le fait accompli.
S'il faut une heure de plus pour entrer à Montréal, des livraisons ou cueillettes pourraient être abandonnées et il faudra aussi envisager une hausse des coûts de carburant.
Aussi, le port de Montréal est un important transit pour la marchandise, il faut aussi appréhender des retards vers la Montérégie et l’Estrie.
Finalement, du côté de Limocar, il faut aussi anticiper des délais, qui sont difficilement quantifiables pour l'instant.
Environ 200 personnes effectuent quotidiennement le trajet entre Sherbrooke et Montréal.