Depuis 23h, l'usine de minage Bitfarms de la rue de La Pointe est fermée pour un déménagement vers le parc industriel, sur la rue Garlock. Les citoyens du secteur qui étaient exaspérés par le bruit poussent donc un soupir de soulagement.
C'est trois mois avant ce qui était prévu alors que l'entente prévoyait la fermeture complète du site au plus tard le 28 février 2023.
HYdro-Sherbrooke et la Ville ont facilité grandement ce transfert et selon Benoit Gobeil, vice-président principal chez Bitfarms, la construction du nouveau centre a été plus rapide que prévue.
L’entente réserve aussi 96 MW de puissance d’hydroélectricité à Bitfarms.
Ce volume d’électricité permettra à la Ville d’obtenir une contribution financière annuelle d’environ 11 M$.
Bitfarms a repositionné ses activités sur trois sites dans le parc industriel régional.
Rappelons aussi que le site de La Pointe doit être vendu en décembre à la Société de transports de Sherbrooke, pour y relocaliser ses activités.
La mairesse de Sherbrooke Evelyne Beaudin est satisfaite de ce transfert tout en invitant à la prudence en parlant des revenus projetés de la cryptomonnaie, qui sont «très spéculatifs» mais qui constituent un «bonus» à la Ville particulièrement pour le fonds de stabilisation de la Ville et non pas pour payer des dépenses courantes.
Volatilité de l'action de Bitfarms et du Bitcoins
Face aux fluctuations de la cryptomonnaie dans les derniers mois et de l'action de Bitfarms, le vice-président principal Benoit Gobeil ne s'inquiète pas outre mesure, qualifiant la conjoncture de «winter market» ou des baisses. Aucun projet ne serait en péril.
Un rapide coup d'oeil ce matin nous montre qu'un seul Bitcoins vaut 22 744$ canadien alors que sa valeur en novembre 2021 était de 83 000$
L'action de Bitfarms en elle-même, en novembre 2022 a baissé de 8% avec une perte de 40 cents par action.
M. Gobeil indique que les opérations de minage d'un Bitcoin coûtent 9000$ et le plus important est de maintenir les opérations au plus bas coût possible avec de l'équipement «efficient».
Il indique aussi que les pourparlers s'intensifient avec le ministre de l'Économie et de l'Énergie Pierre Fitzgibbon, aussi ministre responsable d'Hydro-Québec, qui a déposé un décret demandant à la Régie de l’énergie d’«envisager» le retrait des 270 MW de puissance électrique dédiés à des projets industriels de chaînes de blocs.
