La qualité de l’air dans les écoles, la pénurie de main-d'œuvre et le système scolaire à trois vitesses font partie des nombreux défis qui attendent le nouveau ministre de l'Éducation, Bernard Drainville.
Il est venu expliquer comment il souhaite s'y prendre pour affronter ces problèmes au micro de Luc Ferrandez, vendredi.
L'enjeu de la qualité de l'air vient au premier plan. Bernard Drainville a expliqué que si la cible idéale de CO2 dans les classes était de 1000 parties par million (ppm) : «À 1500 ppm, la qualité de l'air est adéquate et sécuritaire.»
Pour cette raison, cette dernière cible est la norme établie pour évaluer la qualité de l'air dans les écoles au Québec, malgré les tests révélant que 75% des classes atteignent le 1000 ppm.
Le ministre a rappelé que le problème provient du vieillissement des établissements scolaires. Il explique que les capteurs de CO2 installés dans les 68 548 classes ont montré que dans 99% des cas, la qualité de l'air est sous les 1500 ppm.
«Si l’on regarde les classes qui dépassent le 1500 ppm, à plus de 95%, elles se situent dans des écoles qui datent d'avant 1980. Il y a donc un lien direct avec le fait qu'on a de vieux bâtiments.»
Les solutions
Bernard Drainville ajoute que depuis quatre ans, des sommes importantes sont investies pour la rénovation, l'agrandissement et la construction de nouvelles écoles.
«Et on n’aura pas le choix de continuer pour les quatre prochaines années et beaucoup plus encore», affirme le nouveau ministre.
Il précise qu'il «surveille et suit à la trace» les quelque 700 classes qui dépassent la norme sécuritaire à respecter pour qu'elles soient ramenées sous la barre des 500 ppm.
«On va mettre des échangeurs d'air, réparer les fenêtres, etc.», souligne-t-il.
Écoutez le nouveau ministre de l'Éducation expliquer comment il fera face aux deux autres problèmes: la pénurie de main-d'œuvre et le système scolaire à trois vitesses...