Les éducatrices en CPE et responsables en milieu de garde familial de la CSQ font front commun et débutent leur négociation avec le gouvernement alors que leurs conventions seront échues le 31 mars prochain.
Aujourd'hui, les déléguées étaient en Estrie pour prendre le pouls de leur membres, qui subissent aussi les contrecoups de l'inflation.
Chose certaine, s'il faut en croire la présidente de la FIPEQ-CSQ Valérie Grenon, il ne faudra pas que des augmentations qui tiennent compte de l'inflation pour les éducatrices en CPE mais aussi des embauches supplémentaires, des actions pour limiter la charge de travail et surtout de nouvelles facons d'attirer des éducatrices formées, dont le salaire est en moyenne de 40 000$.
Mme Grenon ajoute qu'il faut cesser de favoriser des formations courtes et changer les préjugés persistants sur les «gardiennes d'enfants».
Des ressources supplémentaires pour les enfants à besoins particuliers, qui sont plus nombreux, sont aussi réclamées.
Le cahier de demandes syndicales sera donc déposée ce printemps, alors que les éducatrices et responsables espèrent une entente négociée cet été.
Des coûts en hausse dans les milieux familiaux
Les milieux de garde familiaux en Estrie ont connu leur lot de difficultés et de rétention dans la dernière année, selon la présidente de l'ADIM Estrie Marlène Carbonneau.
On en compte 650 en Estrie mais il y a eu 50 fermetures en 2022 contre 87 nouveaux milieux ouverts.
Plusieurs facteurs expliquent ces fermetures: retraite, fardeau administratif, augmentation des charges et départ vers d'autres professions.
Selon Mme Carbonneau, les enveloppes fermées pour les achats de nourriture, de 3 jouets éducatifs doivent couvrir les hausses dans les dépenses récurrentes en milieu familial.