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Salaire minimum à 15,25 $

«C’est l’augmentation la plus importante» -Jean Boulet

«C’est l’augmentation la plus importante» -Jean Boulet
Le ministre du Travail Jean Boulet. / PC/Jacques Boissinot
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Le ministre du Travail Jean Boulet a confirmé mercredi que le salaire minimum au Québec passera à 15,22 le 1er mai, soit une augmentation d’un dollar de l’heure.

Au micro de l’animateur Patrick Lagacé, le ministre Boulet est venu défendre la position du gouvernement du Québec qui plaît à certains, mais pas à d’autres.

«Ce n’est jamais parfait, mais il faut trouver un bon équilibre. C’est l’augmentation la plus importante de l’histoire du salaire minimum», dit-il.

Des syndicats et des regroupements de travailleurs militaient depuis des mois pour que le salaire minimum soit haussé à 18 $ de l’heure. Cette possibilité a-t-elle fait partie des discussions avant l’annonce de mercredi?

«La réponse est oui, mais quand on regarde les conséquences potentielles… Les PME au Québec ont été confrontées à l’inflation. Elles ont des fardeaux financiers importants à supporter. 

«Dix-huit dollars, c’est certain que ça aurait des conséquences négatives. Ça provoquerait potentiellement des mises à pied, des licenciements et peut-être du décrochage scolaire. C’est pour ça que je dis qu’il faut y aller de manière progressive, en ayant en tête d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés à plus faible revenu, mais aussi de respecter la compétitivité des PME, particulièrement au Québec.»

Le ministre évoque les principaux facteurs pour lesquels le salaire minimum passera de 14,25 $ à 15,25 $ plutôt qu’à 15,75 $, disons, mais il souligne que «dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il faut que le salaire minimum ait un certain effet d’incitation à travailler.»

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En complément, l’économiste Pierre-Yves McSween commente lui aussi cette hausse à venir.

Il estime que pour le gouvernement, cette hausse est «une arme à deux tranchants».

«On cherche une réponse simple à une question complexe. L’inflation est sous les 7 %. On augmente le salaire minimum de 7 %, donc, hashtag cohérence. Ça va de ce côté-là.»

En revanche, l’économiste pense que le gouvernement se place dans une situation précaire relativement aux prochaines négociations envers les travailleurs syndiqués de l’État.

«Et là, tu vas te faire mettre ça dans la face presque tous les jours.»

Pierre Yves-McSween pense également que les employés au sein des entreprises privées vont, eux aussi, demander des augmentations du même ordre de grandeur.

On l’écoute…

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