L'entreprise Alliance Magnésium devient Tergéo et caresse toujours un projet de 1,7G de dollars pour produire de façon durable, à partir des haldes de serpentine de Val-des-Sources en Estrie, du magnésium primaire, pour approvisionner entre autres l'industrie des batteries automobiles.
Selon le PDG Francois Perras, l'entreprise poursuit ses rencontres avec les citoyens et attend une importante étude de faisabilité pour la phase 1 du projet, dans les prochaines semaines. Cette etude guidera la direction dans l'échéancier et la possibilité d'aller chercher des bailleurs de fonds.
Signifiant « nettoyer » en latin, Tergeo est une nouvelle identité qui reflète davantage les valeurs de l'entreprise, selon le president.
L'objectif de construire une usine de transformation de magnésium à partir de résidus miniers de l’amiante sur le site de l’ancienne usine Magnola progresse et le début des opérations est toujours visé pour 2025.
Vers un BAPE?
Des citoyens inquiets comme Sylvie Berthaud maintiennent qu'une évaluation au Bureau d'audiences publiques en environnement est nécessaire, étant donné les émissions anticipées d'organochlorées.
Mme Berthaud soutient que même si l'entreprise prétend faire du magnésium vert, le procédé d'extraction implique directement des contaminants nuisibles à la santé.
Quant au PDG, il attendra de voir la décision du ministère de l'Environnement mais maintient que le tonnage actuel projeté est sous le seuil d'assujettissement nécessaire pour un tel processus réglementaire.