Des producteurs maraichers et agricoles de l'Estrie confrontés aux pertes importantes de production de foin, fruits, légumes demandent un programme d'aide plus ciblé de la Financière Agricole pour contrer les effets des changements climatiques et événements météorologiques extrêmes.
Depuis le premier bilan qui s'échelonnait du début de l'année au 4 juillet, la Financière agricole en Estrie compte une dizaine d'avis de dommages et la saison n'est pas terminée.
Selon Patrice Léger-Bourgoin, directeur de l'Association des producteurs maraichers du Québec, les programmes de la Financière n'ont pas été mis à jour depuis des décennies alors que les problématiques se complexifient et sont concomitantes. Par exemple, il cite une situation en Estrie ou un producteur maraicher a été compensé pour une "perte de récolte" mais ne l'a pas été pour des limaces et autres insectes qui découlaient de la première réclamation.
À quand une refonte des programmes?
Le président de l'UPA Estrie remarque que les producteurs qui habitent près de cours d'eau ont subi des pertes majeures alors qu'il n'existe pas de programme spécifique pour ceux qui subissent des inondations. Plusieurs champs de céréales et de mais ont très souvent été littéralement été "écrasés" par le vent et l'eau et le rendement n'est pas au rendez-vous, pour l'instant.
Dans sa forme actuelle, Michel Brien estime que l'assurance-récolte compense davantage les volumes que la qualité alors que la première tranche de15% de pertes aux champs n'est pas compensée.
Andrée-Anne Fisette de Ferme Saint-Élie constate que la configuration géographique de ses installations favorisent la production de fraises et de framboises particulièrement pour l'irrigation mais que ce ne sont pas tous les producteurs de l'Estrie qui ont cette chance.