Dès demain, les villes du Québec encadreront la pratique de la trottinette électrique sur les rues de moins de 50 km/h pour les usagers de 14 ans et plus, qui devront porter le casque.
A Sherbrooke, la présidente de la Commission de la sécurité Catherine Boileau rappelle que pour une première offense, un contrevenant s'expose à une amende allant jusqu'à 200$. De plus, la trottinette électrique ne sera pas permise dans les sentiers multifonctionnels et à la Promenade du Lac des Nations.
Une seule personne à la fois pourra embarquer sur l'engin et il sera interdit de circuler sur les trottoirs. Le port d’écouteurs sera interdit tout comme la conduite en état d'ébriété. Mme Boileau rappelle que les balises plus claires du gouvernement permettront aux policiers de sévir ou d'intervenir à des endroits qui peuvent être plus problématiques, dans les rues résidentielles.
L’usager devra garder sur lui une preuve d’identité prouvant son âge et il faudra obligatoirement signaler avec un signe du bras son intention de tourner.
Réaction des cyclistes et piétons
Du côté de l'organisme Vélo Urbain Sherbrooke, Fabien Burnotte accueille cette nouvelle comme une initiative porteuse pour lutter contre le GES, militant pour une plus grande interconnexion entre les liens cyclables sur le territoire et une amélioration de la mobilité durable.
Il ne cache pas cependant que les automobilistes devront être encore plus vigilants puisque les risques de blessures ou traumatismes sont accrus chez ce type d'usager.
Quant à Piétons Québec qui dénonçait depuis un certain "flou" quant à ce mode de transport, sa directrice Sandrine Cabana-Degani se réjouit que les municipalités puissent intervenir avec des lignes claires, notamment sur l'interdiction de circuler sur les trottoirs.
Selon elle, la SAAQ pourra adéquatement documenter les statististiques de collisions graves entre piétons et vélos ou vélos électriques et trottinettes.