Le projet d'une trentaine d'éoliennes dans la MRC des Sources dans les municipalités de Wotton, Saint-Georges-de-Windsor et Danville continue de faire jaser.
Il est prévu que les élus de la MRC se prononcent mercredi sur l’appui au dépôt de la proposition de projet lors de la séance du Conseil des maires.Si jamais le projet est accepté. Il n'aura pas des éoliennes dans le paysage de ces municipalités de sitôt en raison des nombreuses étapes qui pourraient s'échelonner jusqu'en 2027.
Les promoteurs peuvent aussi être appelés à réaliser des études sur l’intégration des éoliennes dans le paysage récepteur, à analyser leur sensibilité et à prévoir des mesures pour réduire les impacts négatifs, une des étapes fatidiques est la consultation du Bureau d’audiences publiques environnementales sur le projet et l'obtention des approbations et des permis nécessaires.
La date d'échéance de l'appel d'offre lancée par Hydro-Québec est le 12 septembre prochain pour ce projet de 150 mégawatts. C'est notamment un point qui chicote certains élus, dont le maire de Saint-Camille, Phillipe Pagé, qui a déjà refusé au nom de sa municipalité de participer au projet.
M. Pagé reproche également de ne pas réaliser des consultations publiques concrètes. Il assure également qu'il n'a aucun plan d'affaires qui a été présenté aux municipalités.
De son côté, le maire de Wotton, Jocelyn Dion n'a pas voulu se prononcer puisqu'il voulait attendre que son conseil municipal tranche. Une décision officielle qui devrait venir d'ici la semaine prochaine. Ce dernier assure que le zonage permet actuellement l'installation d'un parc éolien sur les terrains de sa municipalité, mais qu'il y a beaucoup de questions à se poser en ce moment alors que les étapes déroulent rapidement.
La Fédération québécoise des municipalités (FQM), de son côté, accompagne les municipalités dans ce type projet éolien afin de les aider à prendre une décision réfléchie. La FQM a accordé un mandat à la firme Deloitte afin d’obtenir une recommandation indépendante concernant les promoteurs et la proposition de projet. Il y a donc une équipe d’experts qui se penche actuellement sur la crédibilité des promoteurs et la solidité du plan d’affaires. C'est donc cette recommandation indépendante qui permettra de guider la décision des élus quant à l’appui de la proposition de projet pour dépôt auprès d’Hydro-Québec.
Le président de la FQM, maire de Sainte-Catherine-de-Hatley et préfet de la MRC de Memphrémagog, Jacques Demers.
D'après lui, ce rôle d'accompagnement est important puisqu'il est rare que les municipalités ont les ressources et les connaissances pour prendre une décision éclairée. Il mentionne également qu'ils aident les municipalités à expliquer la situation à ces citoyens.
De son point de vue de président de la FQM, Jacques Demers peut comprendre pourquoi les municipalités veulent embarquer dans le train dès la première appel d'offre d'Hydro-Québec, alors que les municipalités sont toujours à la recherche de revenus additionnels.