La Ville de Sherbrooke envisage de nouvelles possibilités pour développer sur le vaste site de l'aéroport.
L'un des usages proposés est un éco-parc industriel avec des chercheurs de l'Université. Il faut dire que la Ville possède plus de 500 hectares de terrains aux abords de l'aéroport.
Le Bureau de coordination du développement économique avait donc demandé une nouvelle étude confiée à Mehran Ebrahimi, directeur de l’Observatoire international de l’aéronautique et de l’aviation civile.
" La philosophie autour des aéroports secondaires à travers le monde a changé. [...] L'aéroport est une infrastructure économique d'une très grande valeur. [...] Peut-on faire de l'aéroport un lieu où les entreprises, des chercheurs, des universitaires peuvent se réunir, avoir des espaces, pour créer de la richesse de façon propre avec des expertises très élevées ? [...] Ces conditions-là sont réunies pour l'aéroport de Sherbrooke. "
La desserte n'est donc plus le seul objectif de l'aéroport de Sherbrooke, mais le développement d'un parc industriel aussi. Et selon le directeur de l'aéroport Jefferson Duplain, le projet de vol commercial n'est pas compromis alors que l'aéroport comporte bon nombre d'avantages pour attirer les entreprises.
" On a une école de pilotage avec beaucoup de mouvement. Des étudiants et des apprentis pilotes. On a l'aviation générale, des gens qui louent des avions pour faire leur voyage. Oui la desserte est encore dans le calcul. Il y a tellement plus qu'on peut faire. "
Le conseil souhaite donc revoir en profondeur la gouvernance de la Corporation de développement de l’aéroport, lancer une démarche pour l’élaboration d’un plan directeur de développement de l’aéroport
Et avant un premier projet, Sherbrooke devra aussi négocier avec Cookshire-Eaton pour le partage des revenus notamment les taxes sur les terrains industriels.
" D'ailleurs, nous on a déjà un site sur les terrains de l'aéroport qui est un centre de formation pour les pompiers. Ça va être vraiment quelque chose qui va attirer d'autres entreprises de haute technologie."
Pour Évelyne Beaudin, mairesse de Sherbrooke, il est plus que temps d'aborder la question du développement d'un pôle économique avant la desserte.
" Là on est en train de se dire, à la place de se concentrer sur le gain à court terme qui est probablement assez risqué et fragile, essayons de bâtir quelque chose pour les années à venir. De véritablement transformer cet endroit-là en pôle économique majeur pour toute la région de l'Estrie."
Elle soutient que plusieurs avantages géographiques distinguent le lieu de l'aéroport situé à Cookshire-Eaton, comparativement à celle de Pierre Elliot Trudeau située en plein milieu urbain.
" L'avantage qu'on a est que c'est peu développé dans le secteur, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire attention au milieu dans lequel on s'inscrit. Sur la scène nationale ou internationale, les gens trouvent qu'il y a un potentiel immense là. "