Le programme PHAQ du gouvernement du Québec n'est pas le bon véhicule pour créer du logement abordable à Sherbrooke et le gouvernement ne fait pas assez pour sortir les ménages de la pauvreté, conclut le FRAPRU qui publie son Dossier noir du logement aujourd'hui.
À deux semaines de la mise à jour économique d'Eric Girard, le FRAPRU, l'Association des locataires et la Table d'action contre l'appauvrissement de l'Estrie demandent un programme dédié au logement social avec des statistiques inquiétantes sur le marché locatif.
Selon les données de Statistiques Canada de 2021, 4215 locataires de la région ont un besoin impérieux de logement mais l'offre est insuffisante.
Le revenu médian de ces ménages s'établissait à ce moment à 16 200$ par année, soit 5200$ de moins que la moyenne provinciale.
Par ailleurs, depuis deux ans, à Sherbrooke le taux d'inoccupation est stable à 0,9%: des locataires vont jusqu'à payer 80% de leur revenu en logement.
Augmentation de 13,4% en un an
Et les prix ne semblent pas se stabiliser dans le marché privé à Sherbrooke: toujours selon le FRAPRU, le loyer médian est de 830$, une augmentation de 13,4% en un an seulement.
Les organismes s'entendent sur le fait qu'avec l'entente de principe entre Ottawa et Québec de 900 millions de dollars pour le logement abordable hors-marché, Québec doit doubler cette somme d'ici la fin de l'année, lorsque l'entente sera signée.
Selon eux, le gouvernement caquiste aurait pu délaisser les baisses d'impôts l'an dernier pour investir massivement dans le logement social.