Des milliers des syndiqués en santé et en éducation ont pris la rue Wellington et la côte King d'assaut aujourd'hui, à l'instar de leurs collègues du Front commun ailleurs au Québec. Hier, des syndiqués de l'éducation faisaient une chaine humaine sur le boulevard de Portland à Sherbrooke, en compagnie du président national de la CSQ Eric Gingras.
Cette manifestation est organisée dans le cadre de la troisième journée de grève du front commun du secteur public et des délégués syndicaux estime la foule à tout près de 10 000 personnes. Des membres de la société civile et d'organismes communautaires étaient aussi au rendez-vous.
À l'Assemblée nationale, Francois Legault a déclaré "qu'en échange de flexibilité, son gouvernement est prêt à bonifier l'offre qui pour l’instant est de 14,8 %".
Entre autres, Québec aimerait permettre aux infirmières de choisir de travailler sur un quart de douze heures ou de travailler le soir et les week-ends afin de diminuer le recours aux temps supplémentaire obligatoire.
Québec souhaite aussi pouvoir attribuer les classes aux enseignants dès juin.
Cesser de faire des déclarations et...négocier aux tables!
Pour le moment, Québec propose 10,3% sur cinq ans, en plus d'augmentations plus importantes dans certains secteurs. Avec l’ensemble des sommes proposées, le gouvernement évalue sa proposition actuelle à 14,8% mais c'est nettement insuffisant pour compenser l'inflation.
Les délégués syndicaux sur place ont pris la parole à tour de rôle, en dénoncant que Francois Legault y va de plusieurs déclarations sur la place publique mais n'amène rien de concret aux tables de négociation.
Ils fondent aussi beaucoup d'espoir sur l'arrivée d'un conciliateur au dossier, pour aplanir certaines difficultés.