La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a précisé dimanche qu'elle avait présenté vendredi une contre-offre au gouvernement, incluant des demandes financières réduites.
L'organisation syndicale, qui représente plus de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, demande désormais des augmentations salariales de 20 % sur 4 ans, au lieu de 24 % sur 3 ans, comme c'était le cas auparavant.
La dernière offre du gouvernement Legault, à savoir une augmentation salariale de 12,5 % sur cinq ans, a été rejetée par 99 % des membres de la FIQ.
« Ça ne va tellement pas bien dans notre réseau public actuellement. La surcharge de travail et les déplacements forcés sont deux des raisons qui font que nos membres se disent qu'ils vont quitter. Ce n'est pas un travail. »
La FIQ dénonce l'utilisation du bâillon
La FIQ a dénoncé fermement le fait que le gouvernement de François Legault ait décidé d'imposer le bâillon au cours des dernières heures pour faire adopter le projet de loi 15.
« Sincèrement, adopter un projet de loi aussi important, aussi volumineux, à la hâte alors qu'il n'y a aucune raison d'écourter les discussions, c'est totalement antidémocratique et sans fondement. Ce gouvernement aime parler de « courage politique ». Ici, c'est de la témérité politique. »
La FIQ estime que le projet de loi 15 entraînera des conséquences néfastes pour les professionnelles en soins, notamment en créant un employeur unique et en éloignant la prise de décision du plancher pour favoriser des gestionnaires lointains et détachés de la réalité quotidienne.