La mère d’une jeune femme vivant avec des troubles alimentaires sévères dénonce les conditions et le fonctionnement de l’urgence en psychiatrie du CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
Mélanie Rodrigue dit que sa fille de 23 ans, malade depuis l’âge de huit ans, souffre de problèmes dépressifs. Elle a été hospitalisée à plusieurs reprises en pédopsychiatrie pendant plusieurs semaines et même quelques mois par année.
Maintenant qu’elle est majeure, elle doit se faire traiter en psychiatrie pour les adultes, a-t-elle indiqué lors d'une entrevue accordée à l'animateur Martin Pelletier, du 107,7 FM Estrie.
Un intervalle terrifiant
Récemment, le 15 janvier dernier, sa fille a été admise à cette urgence. Mais ce n’est que quelques jours après qu’elle a pu avoir un lit au département de psychiatrie de l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke.
L’intervalle de cinq jours a été «terrifiant», compte tenu de la présence de personnes en crise, en pleurs, souffrant d’hallucinations et violents.
Mme Rodrigue ne blâme pas le personnel, des personnes faisant preuve d’une «patience inimaginable, dévouées et courageuses».
Selon elle, les patients ne devraient pas devoir attendre des jours pour avoir un lit et recevoir des soins. Sa fille a voulu quitter l’urgence, mais a été retenue, compte tenu de sa condition.
Son coeur de mère était toutefois déchiré en la sachant au milieu de personnes en crise.