La Ville de Sherbrooke veut optimiser le stationnement au centre-ville et les élus pourraient même aller de l'avant avec des mesures éco fiscales pour maximiser les revenus et limiter les GES.
Une présentation en comité plénier faite par le consultant Jean-François Vachon a indiqué qu’il y a 10 061 cases de stationnement au centre-ville, mais que 90 % sont hors rue. De ce nombre, 46% des cases de stationnement sont gratuites et sans vignette.
Selon sa présentation, les propriétaires privés de stationnement ne paient pas leur juste part et certains stationnements pourraient être mutualisés.
À Nottingham en Grande-Bretagne, pour limiter la congestion routière, une taxe s'applique pour les propriétaires privés de 11 cases et plus. Elle rapporte 870$ par case. Cette année, on anticipe un revenu de 15 millions $, investi entièrement dans le transport en commun.
La Ville de Sherbrooke pourrait aussi examiner le modèle de tarification intelligente selon l'achalandage du stationnement à certaines heures.
Lors d'une entrevue au micro de Jean-Sébastien Hammal, la présidente du comité exécutif de la Ville de Sherbrooke, la conseillère Laure Letarte-Lavoie, a soutenu qu'aucune décision n'a été prise sur la taxation des cases de stationnement au centre-ville.
«Ce sont des propositions et nous réfléchissons à ce qui peut être fait. Nous nous sommes inspirés de ce qui se fait ailleurs», a affirmé la conseillère du district de l'Hôtel-Dieu.
«Nous voulons le démontrer avec des données probantes. Nous avons montré qu'il y a assez de stationnements au centre-ville. Nous voulons voir comment on peut gérer le centre-ville et les déplacements. On veut optimiser notre centre-ville.»
La décision de lever une taxe au centre-ville sur les stationnements ne se prendra pas «sur un coin de table», assure-t-elle.
«On ne va pas arriver avec n'importe quoi. Ce ne sera peut-être pas seulement pour le centre-ville. On se demande c'est quoi qu'on veut pour notre centre-ville? C'est quoi la vision? Un lieu pour que les gens s'arrêtent. Le centre-ville n'est pas à sa pleine capacité de fréquentation. Comment optimiser l'expérience? On a pu discuter de ça. Dans d'autres villes, il y a des rues piétonnes.»
À la question à savoir que les coûts d'une éventuelle taxe devront être refilés aux clients des commerçants ou aux locataires des immeubles du centre-ville, Mme Letarte-Lavoie ne pouvait dire quel serait l'impact d'une nouvelle taxation.
Il n'est pas question pour l'heure de réduire le nombre de cases de stationnement, a-t-elle laissé entendre.
Source: Sherbrooke Citoyen