Les traitements contre le cancer du pancréas pourraient être plus efficaces grâce à une percée établie à l’Université de Sherbrooke (UdeS).
La découverte de Marie-Josée Boucher, professeure-chercheuse à l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS), et de son équipe permet de combiner deux stratégies thérapeutiques, la gemcitabine et le TFEB, pour réduire la résistance aux traitements de chimiothérapie.
Les recherches ont permis de démontrer que la gemcitabine a besoin de TFEB pour activer la fonction des lysosomes dans les cellules cancéreuses pancréatiques. En le ciblant, les cellules deviennent plus vulnérables au traitement, indique un communiqué de l’UdeS.
La combinaison de ces deux traitements permet de réduire de façon remarquable non seulement la croissance des cellules cancéreuses pancréatiques, mais également leur capacité à développer des tumeurs.
Source: Fournie
«Pour les patients atteints d’un cancer du pancréas, la résistance à la chimiothérapie reste un enjeu», souligne-t-on.
«Comme les stratégies thérapeutiques combinées peuvent réduire la résistance aux traitements, et que les facteurs de transcription peuvent maintenant être ciblés par un médicament, il va sans dire que le TFEB mérite une attention considérable.»
Taux de survie
Selon la Société canadienne du cancer, au Canada, la survie nette après cinq ans pour le cancer du pancréas est de 10 %. Cela signifie qu’environ 10 % des personnes ayant reçu un diagnostic de cancer du pancréas vivront au moins cinq ans, explique l’organisme.
«Cette découverte est une première étape. Des expériences de validation précliniques seront essentielles», note Mme Boucher.
«Il sera aussi intéressant de tester si cibler le TFEB peut également augmenter la réponse des cellules cancéreuses pancréatiques à d’autres agents chimiothérapeutiques utilisés en clinique.»