La présence temporaire de commerçants itinérants sur le territoire sherbrookois est un problème complexe.
La réglementation actuelle à la Ville de Sherbrooke permet par exemple à des gens d’affaires de s’installer sans le stationnement d’un dépanneur et de faire concurrence aux commerçants environnants.
Au micro de Martin Pelletier vendredi midi, la conseillère Christelle Lefebvre, présidente de la Commission du développement économique, a dénoncé cette réalité décriée depuis de nombreuses années.
L’élue du secteur Saint-Élie dit avoir fondé un marché public pour contrer ce phénomène.
Elle mentionne que des démarches sont en cours pour modifier la réglementation à la Ville de Sherbrooke, mais le processus prend un certain temps, notamment en raison d’un manque de main-d’oeuvre au sein de l’appareil municipal.
Depuis 2005, la Chambre de commerce de Sherbrooke travaille pour qu'il y ait un règlement plus serré concernant les ventes temporaires, mais rien n'a été fait, dit-elle.
Christelle Lefebvre mentionne que la ville veut toujours légiférer. La mise à jour du plan de développement de la zone agricole (PDZA) pourrait bientôt fournir des réponses avec une adoption en juin prochain.
«Il y a une volonté de le faire. On veut réglementer», assure-t-elle.
«Il y a une question timing. C’est un changement qui passe par l'aménagement du territoire.»
88 000 $ de taxes
Jeudi, toujours lors de l’émission Midi Actualité, Martine Gauvin, copropriétaire du Marché de poisson, disait être concurrencée par ce genre de commerçants venant de l’extérieur.
Pour sa succursale du secteur Saint-Élie, le montant de taxes municipales s’élève à 88 000 $, alors que l’exploitant d’un commerce temporaire installé sur un coin de rue quelques semaines les frais sont de quelques centaines de dollars.
Écoutez l’entrevue accordée à Martin Pelletier.