À moins d’un déblocage à la table des négociations, les membres des trois syndicats CSN de la Société de transport de Sherbrooke (STS) seront en grève le 4 septembre, donc en pleine rentrée scolaire.
Les membres des syndicats des bureaux, le transport adapté ainsi que l’entretien ont envoyé un avis de débrayage pour cette date.
Les négociations, qui ont débuté en mars 2023, sont dans une impasse, souligne l’instance syndicale.
Selon la CSN, le mandat donné à la partie patronale n’est pas à la hauteur des demandes des membres des trois syndicats.
«Deux mois à l’avance»
« Ce n’est pas de gaité de cœur que les avis de grève sont envoyés aujourd’hui. Les membres de ces trois syndicats savent très bien l’impact que cela aura sur les usagers de la STS à cette date», déclare Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie – CSN.
«Ils ont fait le choix de l’annoncer publiquement plus de deux mois à l’avance, autant pour donner le temps aux usagers de se trouver un plan B pour cette journée, mais également pour donner une chance supplémentaire à la négociation et d’éviter d’en arriver à cette grève.»
Le Code du travail du Québec, dans les cas où il y a des services publics, oblige à donner un délai de sept jours ouvrables.
«De l’argent, il y en a! poursuit M. Beaudin. Nous avons appris récemment que la STS économisera, dans les prochaines années, l’équivalent de 1,3 % sur ses cotisations au régime de retraite. De plus, entre 2019 et 2023, le nombre de cadres a bondi de 77 %, alors que le nombre total d’employé-es a progressé seulement que de 22 %, ce n’est pas normal d’avoir une telle disproportion. Nous jugeons qu’il est possible de puiser dans ces enveloppes existantes pour bonifier les offres pour les employé-es et que ce soit à coût nul pour la population, il suffit de faire les bons choix.