Emporte-moi, Séraphin: un homme et son péché et Ma fille, mon ange au cinéma; Pan Am, Blue Moon et Cardinal à la télévision. Toutes ces œuvres sont liées, de près ou de loin, à Karine Vanasse.
Encore dans la trentaine, l’actrice québécoise fait partie de la famille élargie de tout le monde au Québec, comme le souligne avec justesse l’animateur Sylvain Ménard qui rencontre la comédienne pour sa série Entre nous.
« Bien heureuse d’occuper cette place de façon-là », dit-elle.
« C’est un méchant privilège. Je regarde juste la façon d’interagir avec le monde en général, dans le quotidien : la porte directe qui semble être ouverte vers les gens. Quand les gens viennent me parler. C’est comme si le lien était déjà fait. On dirait qu’il y a un accès direct, de cœur à cœur. »
Et le lien n’est pas près de se rompre à la lumière de son plus récent production, Après, de Louis Choquette.
L’actrice explique quels sont ses critères quand vient le temps d’accepter un rôle que l’on lui propose.
« Quand je lis un scénario, les gens qui me le proposent, ça vient jouer dans la balance. Cette proposition vient de qui? Avec qui ça va me permettre de travailler? Et est-ce que j’ai l’impression, moi, à ce moment-ci, d’avoir comme interprète, mais comme humaine aussi, d'avoir ce qu’il faut pour rendre justice à ce personnage? Est-ce que ma compréhension de ce qu’elle vit est assez grande pour être capable de la porter réellement à l’écran et que les gens puissent, à leur tour, s’identifier à elle? »
« Il y a eu des rôles super qu’on m’a proposés, mais je savais qu’à ce moment-là dans ma vie, je n’étais pas à la bonne place pour vraiment saisir les nuances, la profondeur… Mais quand tu as l’impression que c’est toi qu’il faut qui joue ça, ou que tu es une bonne personne, là, je plonge et je plonge pour vrai. »