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Entraîneur des 67’s d’Ottawa dans la Ligue de l’Ontario, André Tourigny était au nombre des entraîneurs adjoints de l’équipe canadienne qui a remporté le Championnat du monde de hockey junior contre la Russie en fin de semaine.
Dire que Tourigny était aux avant-postes afin d’observer le travail du Québécois Alexis Lafrenière relève de l’évidence.
Invité au balado Sortie de zone en compagnie de Mario Langlois et Jeremy Filosa. Tourigny a brossé un portrait lumineux du jeune homme qu’est Alexis Lafrenière.
« La beauté de «Laf», c’est la personne qu’il est. C’est un gars qui est passionné. Il est souriant. Il aime ça jouer au hockey. Il est content d’être avec les boys. Il amène beaucoup de vie dans un vestiaire de hockey. Il a une présence. Pour lui, c’est une game. Il joue au hockey. Ce n’est pas un fardeau aller à l’aréna. Je trouve qu’il est authentique. »
Et s’il fallait trouver un moment-clé durant l’événement mondial, Tourigny n’hésite pas une seconde.
« Le lendemain de sa blessure, on pensait tous que son tournoi était fini. Deux jours plus tard, il revient au jeu. On se demande comme il va être... À sa première présence, il est rentré à 100 milles à l’heure dans le coin. Si le gars (l’adversaire) se tassait, je pense qu’il passait à travers la bande. Il a frappé le gars, il est revenu devant le filet, il a frappé l’autre gars dans le coin. Cette première présence, c’était intense. Il n’est pas entré là par la porte d’en arrière. »
Hormis une surprise de taille, Lafrenière sera le premier joueur sélectionné lors du repêchage de la LNH à Montréal au mois de juin. Bien des observateurs aimeraient que Marc Bergevin remue ciel et terre pour mettre la main sur Lafrenière.
Histoire d’expliquer sa position sur cette question, Tourigny se met dans la peau d’un directeur général qui aurait l’occasion de mettre la main sur un Jack Eichel, par exemple.
« Quand même que tu dirais : je vais te donner cinq premiers choix et mes deux meilleurs espoirs. Tu vas accepter ça? Non. Comment tu vas faire pour aller trouver un autre Jack Eichel après? Tu as beau m’en donner dix, des choix de première ronde, c’est ma chance d’avoir un joueur d’impact.
« Il n’y a pas de prix pour ces gars-là. Tu ne peux pas aller chercher un autre gars comme ça. Tu peux aller chercher plein de joueurs qui entourent ton noyau, des Max Domi, des Jonathan Drouin. De bons joueurs de hockey. Mais des Connor McDavid, des Auston Matthews, des Jack Eichel, des Patrick Kane, des Sidney Crosby… tu ne peux pas aller chercher ça. »
Si Tourigny estime qu’aucune équipe ne pourra donner assez à la formation détentrice du premier choix 2020 pour mettre la main sur Alexis Lafrenière, il pense que le Canadien de Montréal ne doit pas brader le défenseur russe Alexander Romanov.
« Tu ne touches pas à ça. Il patine d'une façon exceptionnelle sans effort. Il se déplace tellement facilement sur la glace. IL est très fort physiquement et il a une bonne lecture du jeu. »