L’ancien ministre des Affaires municipales Rémy Trudel craint de voir surgir des épisodes de «trafic d’influence» avec le scandale du financement des partis politiques québécois.
Il prend l’exemple de la mairesse de Sherbrooke Évelyne Beaudin. Cette dernière a contribué 100 $ au financement de la campagne de sa députée solidaire Christine Labrie. Mais elle a aussi assisté à un coquetel de financement de la CAQ pour le même montant, constate M. Trudel, professeur à l'École nationale d'administration publique.
«Si elle sent le besoin de payer 100 piastres pour avoir accès à un ministre, bien ça s'appelle du trafic d'influence, parce que l'intention est assez manifeste. Elle veut avoir un résultat positif pour ses dossiers pour Sherbrooke », a commenté M. Trudel sur les ondes de l’émission Que l’Estrie se lève, vendredi matin.
Le financement de Mme Labrie
Selon lui, il y a une différence entre adhérer aux idées d’un parti comme Québec Solidaire et assister à une activité de financement d’un parti au pouvoir dans l’espoir d’y rencontrer un ou une ministre et faire avancer un dossier important.
«Madame Beaudin contribue à Québec Solidaire et à la campagne de madame (Christine) Labrie. Ce n'est certainement pas pour avoir des avantages. Elle n'est pas au pouvoir et elle n'est pas ministre», analyse-t-il.
«Elle manifeste librement son adhésion aux idées d'un parti politique qui est Québec Solidaire. C'est parfaitement en accord avec la Loi.»
La réforme mise en place par René Lévesque en 1977 visait à permettre à population de financer des formations politiques pour un montant maximum de 100 $ et d’éliminer le trafic d’influence.
Le chef de la CAQ, le premier ministre François Legault, a exprimé sa volonté de mettre fin à ce type de financement. M. Trudel fait remarquer que le parti au pouvoir peut compter sur une somme de 4,7 millions $.
Écoutez le commentaire de M. Trudel.
Source: Tirée de Facebook
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