Les impacts environnementaux des feux d’artifice sont très localisés dans l'espace et dans le temps.
C’est ce qui ressort d’une étude menée en 2022 et 2023 par la firme AtkinsRéalis qui démontre que les impacts sont très limités et que les hausses d’émissions de particules fines ne durent que quelques minutes et respectent en tout temps les normes environnementales québécoises.
On indique également que les feux d’artifice contribuent peu aux émissions de gaz à effet de serre.
Appelé à commenter la nouvelle jeudi matin, Éric Fréchette, propriétaire de la firme sherbrookoise FAE Pyrotechnie, s’est réjoui de pouvoir s’outiller d’une telle étude pour répondre aux inquiétudes des gens affichaient des inquiétudes à ce sujet.
«Les organisateurs dans la région n’avaient pas d'outils pour répondre aux gens qui étaient inquiets. C’était amplifié aussi l'année dernière avec les épisodes historiques de feux de forêt. Les gens ont mélangé les choses», se souvient M. Fréchette. Donc, il n'y avait pas vraiment d'information.»
«AtkinsRéalis a pris tout l'été, du moment que les feux de forêt ont été terminés pour faire l’étude. Le rapport a été déposé il y a près de deux semaines. Ça donne des outils aux organisateurs, aux compagnies de feux d'artifice, pour pouvoir informer les gens, leur dire que c'est quoi le véritable impact. On sait que c'est limité dans le temps et dans l'espace, un impact sur quelques minutes.»
«Partout au Canada»
L’étude montre aussi que les artificiers respectent en tout temps la norme de 30 microgrammes par période de 24 heures, ajoute Éric Fréchette, au micro de l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
«C'est une nouvelle encourageante pour la région, pour le tourisme, pour tous les organisateurs partout au Québec», dit-il.
«Cette nouvelle a été partout au Canada. Ce n'est pas juste au Québec qu'on avait certaines interrogations. Ça a fait des vagues jusqu’à Vancouver ou Terre-Neuve, hier. »
Dans la région estrienne et ailleurs au Québec, des municipalités ont banni les feux d’artifice sur leur territoire.
Mauvaise presse
FAE Pyrotechnie a subi les contrecoups de cette mauvaise presse envers les feux d’artifice.
«Des gens attendaient cette étude. Ça prenait une vision claire. On ne se le cachera pas, il n'y avait pas d'étude. La dernière remontait à plus de 20 ans», souligne M. Fréchette. Maintenant, les gens auront quelque chose dans leurs mains. »
«Mais oui, pour certains contrats, les gens hésitaient. On comprenait leur hésitation parce qu'on n’était pas capable de leur fournir scientifiquement c’est quoi les impacts.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.