Des équipes de répartiteurs médicaux d’urgence couvrant une partie de l'Estrie et de la Montérégie sont en pénurie de personnel. Il est même fréquent que cinq personnes soient au travail, alors que durant le quart de travail on devrait en dénombrer huit.
Selon Estelle Lafrance, présidente de la Fraternité des répartiteurs médicaux d'urgence, il peut arriver que durant des quarts de nuit l’équipe ne compte que quatre ou trois répartiteurs.
La pénurie de répartiteurs atteint des sommets et met la vie des patients en danger, dit Mme Lafrance.
«On a beaucoup de problèmes avec notre personnel présentement. Donc, si on ajoute ça avec les personnes qui tombent en arrêt maladie,ça fait que parfois il y a un gros manque de personne sur le plancher», se plaint-elle.
Certains employés sont appelés à cumuler 70 heures de travail par semaine, voire 100 heures sur sept jours.
«On peut faire jusqu'à 16 h par jour. Il n'y a pas de nombre consécutif maximum. Donc je sais que pour ma part, j'ai déjà fait sept fois 13 h, ça donne 112 heures en une semaine», calcule-t-elle.
Écoutez l’entrevue accordée à Martin Pelletier.