La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin n’a pas aimé entendre le premier ministre François Legault critiquer les demandes des Villes de la province pour soutenir financièrement le transport en commun.
«C'est dérangeant parce qu'en décembre dernier on a signé un accord de partenariat entre Québec et les municipalités. Ce qu'on souhaite, c'est être des partenaires. Donc, quand on tend la main à Québec, c'est pour qu'il saisisse et qu'on travaille tout le monde ensemble», a-t-elle souligné lors d’une entrevue sur les ondes du 107,7 Estrie.
«C'est dommage de voir que pour monsieur Legault dit quand on tend la main que c'est pour quêter. Je trouve que ça ne nous place pas dans la position beaucoup plus constructive de partenaires.»
Ne pas réduire les services
Mme Beaudin défend également la gestion de la Société de transport de Sherbrooke, réfutant l'idée de réduire les services pour économiser, quand on lui demande si des réductions de dépenses sont possibles dans les sociétés de transport. Cela pourrait réduire les subventions et aller à l'encontre de l'augmentation de l'achalandage observée, dit-elle.
«Je trouve que la Société de transport de Sherbrooke, pour y avoir siégé en tant qu’administratrice, est gérée de façon très serrée. L'équipe de direction a même fait des coupures à l'intérieur de sa propre équipe», mentionne-t-elle.
«C'est une petite équipe de direction qui veut toujours donner l'exemple. Tout est toujours tourné vers l'optimisation, que ce soit pour le service à la clientèle ou pour la gestion interne.»
En traîtant certains maires du Québec de «quêteux», M. Legault avait pris la défense de sa ministre des Transports Geneviève Guilbault concernant la gestion du transport collectif qui ne doit pas revenir l'État québécois.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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