Des réseaux organisés visent les épiceries, spécifiquement la viande. Le fléau est tellement répandu que des épiciers installent des dispositifs antivol sur les paquets de viande.
L'inflation et l'augmentation des coûts dans les épiceries ont conduit à une hausse des vols, notamment la viande, mentionne Samuel Bouchard-Villeneuve, directeur Affaires publiques à l'Association des détaillants en alimentation du Québec.
La présence de réseaux organisés de vol à l'étalage au Québec ont poussé des commerçants à utiliser ce moyen préventif.
«On ne parle pas nécessairement de Monsieur et Madame tout le monde. On parle de réseaux organisés dans les différentes régions du Québec. Il y en a en Estrie aussi, dans votre coin», a commenté Bouchard-Villeneuve lors de l’émission Midi Actualité.
«C'est malheureusement un réseau organisé de différentes personnes qui viennent dans un magasin, qui ciblent des produits plus dispendieux, des produits nichés. Ils peuvent littéralement partir avec le panier. C'est un exemple parmi d'autres.»
Pertes considérables
Des épiciers sont prêts à investir dans ce genre de système antivol, pour prévenir les pertes considérables.
«Les aliments sont dispendieux. C'est de l'argent directement dans des pertes. Par exemple 500 $ de perte avec des marges bénéficiaires très minces», soutient Samuel Bouchard-Villeneuve.
«On va continuer de suivre ça dans les prochaines semaines, les prochains mois, puis accompagner les marchands.»
Les solutions incluent des technologies antivol et une formation pour les employés, afin de ne pas intervenir directement, mais d'être vigilant, ajoute-t-il. Un sommet sur la prévention et sur le vol à l'étalage a été organisé en février.
«Il y a eu une centaine de participants. L'objectif était de voir ce qu'on peut faire dans l'avenir, comment on peut faire un remue-méninges d'idées, quelles solutions technologiques peuvent être mises de l'avant», se souvient-il.
«Parce que si on ne prend pas d’action, ces situations-là prennent plus d'ampleur. Donc notre but, c'est de freiner ces cas, puis de collaborer avec l'ensemble des parties prenantes, dont les corps policiers.»
Écoutez l’entrevue accordée à Martin Pelletier.