Les drones se taillent une place en agriculture. Maintenant, on les voit voler dans le temps des semences. Une première en Estrie.
Le Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC) a récemment fait l’acquisition d’un drone semoir grâce à une contribution financière de la MRC de Coaticook.
Un des avantages du drone semoir est de ne plus être à la merci de la météo; contrairement aux tracteurs, il est possible d’entrer au champ immédiatement après une pluie sans craindre la compaction du sol.
Le service de semis par drone permet d’augmenter les superficies semées par des cultures de couvertures, affirme Marie-Pier Landry, agronome chargée de projet en plantes fourragères pérennes et agriculture régénératrice au CIARC.
Le drone permet aussi de semer différents grains et à grande échelle comme avec un tracteur et même plus.
«Je sème plus rapidement qu'avec un semoir conventionnel. Je peux semer environ de 15 à 20 hectares à l’heure», lance Mme Landry.
«Beaucoup d'aller-retour»
Le drone couvre une superficie quatre par huit pieds, image-t-elle. La cuve de grains emmagasine l’équivalent d’un sac de moulée.
Source: Fournie
«Pour les semences, on doit recharger souvent, mais les batteries ont une durée de vol d'à peu près huit minutes. Il faut les recharger quand même assez souvent», explique-t-elle.
«Donc, on change la batterie, on recharge la semence. Ça fait beaucoup d'aller-retour.»
La MRC de Coaticook a accepté de soutenir l’innovation avec une aide financière avec un montant de 69 346,57 $ sur un coût total de 110 879,76 $.
Mme Landry dit avoir été contactée par des gens d’autres régions ayant un intérêt pour le projet.
Écoutez l’entrevue accordée à Marc Toussaint.