La carte politique de Sherbrooke est-elle sur le point d'être redessinée? Un récent sondage révèle des bouleversements majeurs dans la circonscription, secouant les appuis traditionnels et plaçant le Parti Québécois en position de force.
Cet élan nationaliste dans un bastion généralement libéral ou solidaire est un signal fort qui, selon l'analyste Philippe Léger, pourrait annoncer des changements bien au-delà de l'Estrie.
Jean-Sébastien Hammal et le commentateur politique Philippe Léger décryptent les résultats du sondage Pallas Data de la circonscription de Sherbrooke. Les chiffres sont éloquents : le Parti Québécois (PQ) se hisse en première position (27%), talonné par le Parti libéral du Québec (PLQ) (20%), tandis que la CAQ et Québec Solidaire (QS), pourtant détenteur de la circonscription, sont relégués plus loin.
Le PQ en tête, la CAQ toujours à la traîne
Philippe Léger analyse ce transfert de vote à la chute de la CAQ qui profite au PQ, incarnant un vote nationaliste. La dégringolade de QS à Sherbrooke semble quant à elle bénéficier au PLQ, suggérant que le vote solidaire dans la région n'est pas "très souverainiste". Le commentateur politique va plus loin et suggère que cette percée du PQ dans un des "derniers bastions francophones" non acquis au parti est un indicateur clé: «Pour le reste, s'il y avait des élections aujourd'hui, ça serait probablement un gouvernement majoritaire.».
L'émission aborde également la venue prochaine du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, et se questionne sur l'intérêt que peuvent manifester des figures publiques comme l'ex-mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, à rejoindre le mouvement péquiste, en pleine ascension. Selon M. Léger, la capacité de Paul St-Pierre Plamondon à réunir "toutes sortes de personnes, de toutes sortes de milieux", comme des anciens élus, est essentielle pour consolider l'idée d'un gouvernement majoritaire.
L'entretien se termine sur une analyse des enjeux de l'élection du nouveau co-porte-parole masculin de Québec Solidaire. Philippe Léger décortique les courants idéologiques en jeu au sein de QS, soulignant que l'aile de Catherine Dorion et des ministres sans portefeuille semble prendre le dessus sur celle de l'ancien co-porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, un choix qui pourrait accentuer l'ambiguïté de QS face à la question de l'indépendance.