Au tour du recteur de l'Université de Sherbrooke, Jean-Pierre Perreault, de lancer un cri du cœur en lien avec les conséquences de loi 2.
Dans une lettre ouverte, il plaide que les changements découlant de l’application de la loi 2, combinée à un sous-financement chronique, menacent sérieusement l'approche intégrée en santé en Estrie.
Selon lui, un modèle centré majoritairement sur la prise en charge immédiate risque de fragiliser la formation et la recherche.
«On ne formera pas les futurs médecins et c'est nécessaire à un médecin bien formé. Ça ne se trouve pas dans une boîte de Cracker Jack. Ça prend du temps. Il faut bien faire les choses. Il faut se rappeler que voilà 100 ans, on formait les médecins que par le mentorat. C'est quelque chose qui s'apprend dans la salle d'examen, dans la salle de chirurgie, sur le terrain, avec des jeunes seniors qui montrent la technique aux résidents, aux étudiants, etc. Ça prend du temps.»
La lettre survient au moment où la Fédération des médecins omnipraticiens annonce que le dialogue est rompu avec le gouvernement, déplore aussi M. Perreault.
Par ailleurs, l’UdeS conserve sa position au 11e rang des grandes universités de recherche, avec des revenus de recherche totalisant 285,9 M$ selon le plus récent rapport Research Infosource