Hydro-Québec est à moderniser son cadre législatif qui n'a pas été mis à jour depuis 20 ans et un comité de travail a été formé pour revoir la tarification pour les résidences plus luxueuses qui consomment beaucoup d'énergie, en fonction de la «puissance».
La nouvelle préoccupe particulièrement l'association de consommateurs, l'ACEF Estrie.
Le groupe de travail songerait à modifier le tarif pour les propriétaires de grosses maisons plus fortunés, qui comportent des spas, de nombreuses pièces et des appareils qui marchent simultanément.
Ce serait pour libérer des kilowatts pour les entreprises et dans une perspective environnementale d'Hydro-Québec.
A l'heure actuelle, le seuil de puissance pour qu'un client soit admissible au tarif résidentiel est fixé à 50 kilowatts.
La société d'État n'exclut pas abaisser ce seuil à 45 kilowatts, ce qui créérait une nouvelle classe de tarification, en terme de «puissance» plutôt que de consommation quotidienne.
Tarification dynamique
A moyen terme, Hydro-Québec envisage aussi la possibilité d'inscrire automatiquement les nouveaux clients à la tarification dynamique, qui permet de moduler les tarifs selon les périodes de pointe.
Pour l'instant, ca se fait sur une base volontaire et il n'y a pas de modification cette année, selon le porte-parole Maxence Huard-Lefebvre.
L'ACEF Estrie craint entre autres que les nouveaux clients doivent s'inscrire au Tarif Flex D, alors que la facture peut augmenter si la consommation n’est pas réduite lors des événements de pointe.
Sa coordonnatrice, Sylvie Bonin, craint que les propriétaires de logements, de maisons mal isolées ou les familles modestes et populeuses doivent payer la note, en plein contexte d'inflation.
Les distributeurs de la région suivent de près les discussions
Dans la région, Hydro-Sherbrooke, Hydro-Coaticook et Hydro-Magog suivent de près les discussions mais chose certaine, la décision locale s'arrimera sur les décisions et conclusions de la Régie de l'Énergie.
L’Association des redistributeurs d’électricité du Québec (AREQ) qui regroupe neuf réseaux municipaux et une coopérative, dit se coller toujours aux tarifs d’Hydro-Québec pour éviter les inégalités.