Les propriétaires d'une résidence principale de Sherbrooke pourront louer leur habitation pour un maximum de 31 jours, en mars 2023. Une décision qui s'arrime à la Loi sur l’hébergement touristique du gouvernement mais qui suretourscite des craintes de certains conseillers sur les nuisances possibles.
La présidente de la Commission de l'aménagement du territoire et conseillère Geneviève La Roche prévient que ça se fera à des conditions strictes et exclusivement pour une résidence principale.
Selon elle, Sherbrooke n'est pas dans une situation où il y a une «explosion» des locations de courte durée, comme c'est le cas dans certaines municipalités des Laurentides. Il y aurait 200 enregistrements sur Airbnb à Sherbrooke, rien qui n'affecterait l'offre dans le locatif.
Elle rappelle que la Ville pourra annuler un enregistrement pour toute infraction aux règlements municipaux.
Des inspections et enquêtes par Revenu Québec peuvent aussi être enclenchées pour exploitation illégale d’un établissement d’hébergement touristique.
Rétroaction sur le projet?
Au préalable, les propriétaires devront obtenir un avis de conformité à la réglementation municipale avant de soumettre une demande d’enregistrement auprès de la Corporation de l’industrie touristique du Québec. Ensuite, ils devront afficher clairement leur enregistrement.
Le conseiller indépendant Marc Denault a proposé une rétroaction un an après l'entrée en vigueur du règlement, pour voir si le nombre de signalements pour nuisances a augmenté et si le cadre est respecté.
Il questionne aussi la fréquence des inspections faite par le ministère du Tourisme ou Revenu Québec pour faire respecter la loi.
L'indépendante Hélène Dauphinais croit de son côté que Québec vient piétiner les compétences municipales en proposant un tel règlement.