Les discussions ont débuté ce matin en vue de l'adoption du budget d'opération de la Ville de Sherbrooke pour la prochaine année et encore une fois, les élus sherbrookois sont confrontés à certains choix.
D'abord, rappelons que l'adoption du budget est prévu au conseil municipal du 13 décembre.
La Ville projette actuellement 390,9 millions de dollars en revenus mais 396,4 millions en dépenses diverses, donc un manque à gagner qui s'établit à 5,5 millions et qu'il faut combler de diverses façons.
Comme d'autres villes, Sherbrooke est confrontée à l'inflation dans les services municipaux et le financement de son transport en commun: selon les calculs de la Ville, l'inflation représente 6,8 millions, en augmentation de 5% par rapport à 2022 dont 1,4 millions en carburant exclusivement.
A la STS, on anticipe d'ailleurs des hausses moyennes des titres de 4% en 2023 alors que la mairesse Evelyne Beaudin plaide pour un meilleur financement gouvernement du transport en commun. La Ville a d'ailleurs dû augmenter son financement de 6,6 millions de dollars cette année.
Après deux années exceptionnelles quant aux droits de mutation ou taxe de bienvenue, la Ville s'attend à des revenus plus «conservateurs» à 15,7M$, par rapport à 18M$ l'an dernier, selon la directrice du Service des Finances Nathalie Lapierre.
Fonds COVID et sources de revenus non-récurrentes
Pour couvrir les dépenses, la Ville compte aller piger dans les restes du Fonds COVID, à la hauteur de 4,4 millions de dollars en 2023 pour financer les demandes additionnelles.
Parmi les autres pistes en analyse pour boucler le budget, il y a l'augmentation du droit d’accès au portail de données immobilières, l'augmentation des amendes et une tarification bonifiée des différents tarifs de stationnements.
Le conseil mise aussi sur l'augmentation des tarifs d'Hydro Sherbrooke à 3,0% à compter du 1er avril, pour générer des revenus.