Malgré l'inflation qui sévit, Sherbrooke maintient son engagement de limiter l’augmentation de taxes municipales pour le résidentiel à 3 %. Pour diversifier les revenus, deux nouvelles «tranches» de taxation font leur apparition pour les commerces et les bureaux de 750 000$.
Concrètement, pour un propriétaire de maison unifamiliale d'une valeur moyenne de 259 697 $, l’impact de cette hausse est de 88 $.
Les propriétaires d'immeubles à logements paieront quant à eux une augmentation de 2,88%.
Quant au budget global de fonctionnement de la Ville, il s'établit à 400,1 millions de dollars, une hausse de plus de 7% par rapport à celui de 2022.
Exclusivement pour couvrir les augmentations liées à l'inflation, la Ville doit prévoir 6,8 millions de dollars.
Pour aller chercher des revenus supplémentaires et boucler le budget, Sherbrooke augmentera ses tarifs de stationnement et le coût des amendes sera majorée.
Le coût passera à 1,50 $/h à partir du 1er mars, et le coût des vignettes s'établira à 50 $ par année.
Au final, les conseillères indépendantes Hélène Dauphinais, Annie Godbout et Nancy Robichaud ont finalement voté «contre» le budget de fonctionnement.
Des «tranches» pour le commercial...
L'introduction de deux nouvelles «tranches» de taxation pour le non-résidentiel en 2023 pourrait permettre à la Ville d'aller chercher 3 millions de dollars, un nouveau pouvoir de taxation de la Ville obtenu de Québec.
Les propriétaires commerciaux d'immeubles de 750 000 $ seront dans une nouvelle catégorie «progressive» où le taux de taxation est supérieur (2,41$ le 100$ d'évaluation), mais uniquement pour la portion au-dessus de 750 000 $.
Les autres doivent s'attendre à payer 2,23$ le 100 dollars d'évaluation.
En quête de revenus supplémentaires
Quant aux immobilisations, elle représentent 276 M$ sur trois ans, avec des projets comme la bibliothèque de Fleurimont (9,6 M$), la caserne de Fleurimont (5,1 M$) et le projet Well Sud (5 M$).
La mairesse Evelyne Beaudin a rappelé que les sommes et programmes gouvernementaux pour maintenir les infrastructures en bon état sont insuffisants et demande des transferts aux municipalités «sans conditions».