La Fédération des coopératives d'habitation de l'Estrie et l'APCHQ prendront part activement à la commission ad hoc sur le logement de Sherbrooke prévue en mars et avril.
Dans l'échéancier, le 9 mars, il y aura une table de discussion avec des parties prenantes, sur invitation.
Puis, le 4, 5 et 6 avril ce seront les audiences publiques avec l'ensemble de la population avec des dépôts de mémoire.
En principe, la commission indépendante rendra ses recommandations dans un rapport en juin ou juillet 2023.
Sur nos ondes, la députée solidaire de Sherbrooke Chrstine Labrie a salué la démarche mais se questionne s'il existe des données sur le nombre de logements inoccupés ou vacants, notamment au centre-ville. Selon elle, certaines juridictions imposent une taxe aux propriétaires de logements vacants.
De son côté, l'APCHQ Estrie attend avec impatience cette commission.
Le directeur général Sylvain Mathieu rappelle qu'il faudra aborder de front le volet aménagement du territoire et le contexte réglementaire à la Ville (règlement 1204 notamment): que ce soit le futur Plan nature, le Plan Climat ou la politique de l'arbre pour voir si les conditions économiques sont réunies pour développer et à quel prix.
Ayant en main des données fraîches de la SCHL, il souhaite aussi voir l'inventaire de terrains inutilisés ou qu'il faut requalifier qui peuvent servir à de futurs promoteurs, puisque les services municipaux sont déjà intégrés dans plusieurs cas.
Habitations accessoires et mixité de logements: une partie de la solution?
En guise de solution, M. Mathieu croit que la démarche entreprise par Sherbrooke pour autoriser les habitations accessoires est un pas dans la bonne direction.
Par exemple, de pouvoir aménager un logement au-dessus d'un garage ou maximiser la superficie d'un lot. Un projet de règlement doit bientôt venir à la ville à ce sujet et selon lui, le potentiel pourrait correspondre à tout près de 1000 nouvelles unités de logement.
Chose certaine, pour Guillaume Brien de la Fédération des coopératives d'habitations de l'Estrie, il faut nécessairement envisager une mixité en habitation.
Il rappelle qu'à Vienne en Autriche, 60% des citoyens habitent dans des logements sociaux, abordables ou coopératifs et que le privé est partie prenante des nouveaux développements.