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Démission de la mairesse de Gatineau

Évelyne Beaudin: «Je me suis vue à travers France»

Évelyne Beaudin: «Je me suis vue à travers France»
France Bélisle / PC par Sean Kilpatick

Pour la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, il y a de nombreuses similitudes entre sa situation et celle de France Bélisle, qui a démissionné de son poste jeudi à Gatineau.

«Je me suis vue à travers France. Nous sommes deux nouvelles mairesses, de deux grandes villes, des capitales régionales. Deux conseils municipaux divisés entre élus d’un parti et des indépendants», déclare-t-elle.

«Nous faisons face à de l’intimidation, des ressources insuffisantes, des pressions intenses, les tensions entre les élus eux-mêmes.»

Dans une déclaration faite à l’hôtel de ville jeudi, Mme Beaudin a soutenu qu’elle a résisté à l’idée de démissionner, c’est son parti politique Sherbrooke Citoyen, qui regroupe cinq élus au conseil.

La présence de l’équipe, des membres et des employés de la formation ainsi que les citoyens qui s’impliquent l’incitent à poursuivre son mandat, dit-elle.

800 élus municipaux ont démissionné

La démission fracassante de la mairesse de Gatineau, France Bélisle, jeudi, met en relief une problématique plus profonde à l'échelle du monde politique municipal.

Les attaques personnelles et les cas d'intimidation envers les élus sont en hausse au Québec.

Depuis l'élection municipale de 2021, près de 800 élus municipaux ont démissionné de leur fonction, c'est pratiquement un élu sur dix.

Les relations entre élus sont parfois difficiles. À Sherbrooke, le conseil municipal a demandé l'intervention de la Commission municipale du Québec pour la mise en place d'une démarche de médiation.

À l'Hôtel de Ville de Québec, un conseiller de l'opposition a dénoncé jeudi les gestes d'intimidation commis à son égard par un conseiller de l'équipe du maire Bruno Marchand.

Deux conseillers en seraient presque venus aux coups à la suite du conseil municipal du 6 février.

«Apprendre à mieux se parler»

Selon Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les situations ne sont pas toujours problématiques au sein de tous les conseils municipaux.

«Il ne faut pas décrire ce milieu comme invivable», dit le maire de Sainte-Catherine-de-Hatley, invité à réagir par le 107,7 Estrie vendredi matin.

«On doit faire attention à nos propos. Apprendre à mieux se parler et mieux s’écouter.»

Le président de la FQM constate toutefois que les démissions d’élus municipaux se multiplient. 

Est-ce qu’on devrait obliger les candidats à la mairie d’avoir été conseiller avant de se présenter? Jacques Demers répond que la question est soulevée régulièrement.

Mais il a en mémoire des cas de maires qui ont bien fait au cours de leur mandat sans avoir été conseillers avant. 

M. Demers suggère une plus grande formation des élus.  

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