Coupable d'agression, de voies de faits, d'agression sexuelle armée, d'extorsion, de séquestration et de harcèlement criminel, Karim Echarfaoui écope de 65 mois de prison pour des gestes commis à l'endroit de son ex-conjointe en 2021.
La Couronne avait demandé six ans de prison, tandis que la défense plaidait pour une sentence de deux ans assortie d'une probation de deux ans. La juge Hélène Fabi s'est finalement ralliée à la suggestion du Ministère public, compte tenu de la détention déjà purgée.
Echarfaoui est aussi déclaré délinquant sexuel pour 20 ans et ne pourra posséder d'armes à feu pendant dix ans.
Mission militaire en Irak
Pour manipuler son ex-conjointe, l'accusé s'était inventé une double vie, faisant croire qu'il participait à une mission militaire en Irak alors qu'il était à Val-d'Or.
Dans les faits, celui-ci se cachait ailleurs en province, mais voulait garder le contrôle sur son ex-conjointe, a-t-on soumis en preuve.
Stress sévère, souffrances, problèmes de mémoires et idées suicidaires, telles ont été les conséquences de la victime. Dans une lettre lue devant le tribunal, elle confirmait une relation basée sur l'abus de pouvoir physique et psychologique.
La juge Fabi n'a retenu aucun facteur atténuant suggérant une peine moindre. Elle a toutefois retenu plusieurs facteurs aggravants, dont la répétition des agressions, les manoeuvres constantes pour contrôler la victime et l'absence de remords de l'accusé.