Un front commun se dessine dans le monde du transport scolaire en Estrie. La menace comprend même une possibilité de grève générale illimitée.
Les travailleurs des Autobus B. Dion–CSN ont adopté à 95 %, par voie de scrutin secret tenu mercredi soir, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Pour l'instant, une journée de grève sera déclenchée le 18 avril prochain.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN rassemble environ 30 membres.
Par ce vote, le syndicat se joint au mouvement des autres syndicats en Estrie qui sont déterminés à aller chercher leur dû, soutient la CSN.
Selon eux, le ministère de l'Éducation a bonifié les enveloppes pour offrir le servir, mais cela ne s'est pas traduit par aucune augmentation des salaires des chauffeurs d'autobus, déplore-t-on.
Dans les dernières semaines, des syndiqués ont manifesté leur colère.
Selon la CSN, jeudi au matin, cinq avis de grève pour le 18 avril ont été envoyés au ministère du Travail. Les syndicats des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN, d’Autobus Coaticook–CSN, des Autobus de l’Estrie–CSN et des Autobus La Sapinière–CSN ont également envoyé leur avis respectif.
« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que les chauffeuses et chauffeurs décident d’envisager la grève comme moyen de pression ultime. Or, tous les transporteurs du Québec, incluant leur employeur, ont reçu du gouvernement une bonification importante de leurs contrats, dont une partie doit servir à verser de meilleurs salaires», déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire à la CSN.
«Nous espérons donc que les offres salariales de l’employeur considèreront dorénavant l’argent qu’il a reçu à cette fin. Par ce vote, le syndicat se joint au mouvement des autres syndicats en Estrie qui sont déterminés à aller chercher leur dû et à obtenir un règlement rapide.»