La Ville de Sherbrooke va se prévaloir de la taxe sur l’immatriculation en janvier 2025, mais les élus sont loin de s’entendre sur le montant qui sera prélevé.
Le sujet reviendra au conseil du 21 mai avec des propositions concrètes de tarification.
La taxe vise à augmenter le niveau de service à la Société de transport de Sherbrooke de 3 à 5 % dans les cinq prochaines années pour fidéliser la clientèle et ajouter de la fréquence.
La proposition du comité exécutif a été déposée au conseil a cependant été battue par les indépendants.
Le comité exécutif proposait qu’elle s’établisse à 74$ par année, une tarification qui aurait permis que le tarif de la passe mensuelle soit abaissé à 10 $ pour les 12 à 17 ans et qui aurait amené un rabais de 10 % sur tous les titres de transport pour tous les usagers.
Environ 100 000 véhicules de promenade étaient immatriculés à Sherbrooke en 2022, selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), indique la Ville de Sherbrooke. Cette taxe serait perçue par la SAAQ lors du paiement annuel de l’immatriculation d’un véhicule de promenade immatriculé à Sherbrooke.
55 $ ou 34 $
Lors d’une entrevue sur les ondes du 107,7 Estrie, la mairesse, Évelyne Beaudin, a soutenu que l’argent recueilli va permettre de combler le manque à gagner de la Société de transport de Sherbrooke (STS).
Selon elle, le gouvernement du Québec ne finance pas adéquatement les sociétés de transport de la province.
Les élus avaient le choix d’imposer 55 $ sur le compte de taxes ou 34 $ sur l'immatriculation des automobilistes sherbrookois, dit-elle.
«Nous n’avions pas le choix de combler le manque à gagner de la STS. L’argent va servir aussi à développer la STS.»
Les sommes ne serviront pas à offrir plus de service, a-t-elle avoué.
Toutefois, il serait possible d’envisager une baisse de tarifs pour les adolescents de la ville. Cela permettrait de les inciter à prendre l’autobus, ce qui sourirait aux parents qui sont «tannés de jouer au taxi».
Mme Beaudin signale que 90 % des Sherbrookois habitent près d’un arrêt de bus et que le transport en commun peut devenir «une alternative à la deuxième voiture».
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.