Les municipalités devront éliminer de la paperasse et être plus performantes en matière de construction de logements.
Pour Luc Berthold, député fédéral de Mégantic-L’Érable, le problème majeur de la pénurie de logements passe par des administrations municipales plus souples.
Il reprenait ainsi les propos de Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada, qui s'est adressé à son caucus dimanche à Ottawa.
«J'ai été maire de Thetford Mines. J'ai vécu avec toutes les conditions que le gouvernement fédéral met dans les ententes avec Québec pour que les municipalités puissent toucher à son argent et aller plus loin », dit M. Berthold.
«La condition est claire: si vous créez 15 % plus de logements en éliminant la paperasse, vous aurez l’argent. C'est un boni dans les sommes que le fédéral va donner. Et si vous êtes en bas de 15 %, vous aurez une pénalité. C'est aussi simple que ça. Il n'y aura pas 52 000 conditions.»
Le caucus s’est déroulé quelques jours après la sortie de M. Poilievre, qui considère que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le maire de Québec, Bruno Marchand, sont incompétents en matière de gestion de la construction de logements.
Selon Luc Berthold, la priorité d’un éventuel gouvernement conservateur sera «de construire des logements le plus rapidement possible. Tout le monde le sait. C'est rendu inabordable et surtout inaccessible pour quelqu'un d'avoir accès à un logement.»
Écoutez l’entrevue complète accordée à Jean-Sébastien Hammal, de l'émission Que l’Estrie se lève.
Délivrance de permis
Les déclarations de M. Berthold rejoignent celles de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) qui indique que les gouvernements municipaux pourraient aider à combler la pénurie de logements en simplifiant leur processus de délivrance de permis.
Dans un rapport publié lundi, on constate que «la paperasse inutile aggrave la pénurie de logementset que les municipalités doivent simplifier leur processus de délivrance de permis.»
« La pénurie de logements est telle que l’achat d’une propriété est en train de devenir inaccessible pour la plupart des Canadiens. De plus, elle complique la vie des petits employeurs de nombreuses villes canadiennes, qui ont du mal à attirer des candidats, faute de logements abordables. Les municipalités pourraient en faire plus pour remédier à ce problème, par exemple en facilitant l’obtention des permis et en réduisant leurs coûts », indique Francesca Basta, analyste de la recherche à la FCEI et coauteure du rapport.
Le nouveau rapport de la FCEI décrit les coûts et les exigences liés à l’obtention d’un permis pour la conversion d’une demi-salle de bains en salle de bains complète dans 12 grandes municipalités canadiennes.