Le chef du Bloc québécois tire à boulets rouges sur le député provincial Éric Lefebvre qui vient de quitter la CAQ en vue d’une candidature au sein du Parti conservateur du Canada (PCC).
Selon Yves-François Blanchet, M. Lefebvre est «toxique» autant pour le parti de Pierre Poilievre que pour le gouvernement de François Legault.
«Les Québécois en penseront bien ce qu'ils veulent, mais ça caractérise le gars et ça caractérise le chef Pierre Poilievre qui dit ‘‘ Prends ta paye de l'Assemblée nationale du Québec, fais-toi payer par l'Assemblée nationale du Québec et fait campagne pour devenir député fédéral avec l'argent de l'Assemblée nationale du Québec‘‘. Ça ne passe pas», a commenté M. Blanchet.
Rappelons que M. Lefebvre tentera de succéder à Alain Rayes, député de Richmond-Arthabaska ayant quitté le PCC pour siéger comme indépendant. M. Rayes a annoncé son intention de ne pas se présenter aux prochaines élections fédérales.
Au Tim Hortons
Lors de l’annonce de ce changement, M. Poilievre avait vanté son futur candidat, en disant de lui qu’il est un exemple de quelqu'un qu’on reconnaît au Tim Hortons.
«Être connu au Tim Hortons, c'est une chose. Ça ne veut pas dire que tu es défavorablement connu au Tim Hortons pour les gens, en particulier de Victoriaville et du secteur d'Arthabaska», fait remarquer M. Blanchet.
«Les conservateurs ont poignardé Alain Rayes et ils en veulent aux conservateurs. Ils ont l'impression, dans une certaine mesure, qu'Éric Lefebvre est allé contribuer à ce très mauvais coup que Pierre Poilievre a fait à Alain Rayes en demandant aux gens de littéralement appeler au bureau d'Alain pour lui dire ‘‘Va t'en, va t'en, t'es pas fin‘‘. Et c'était une commande de Pierre Poilievre.»
Yves-François Blanchet dit se préparer en vue du déclenchement d'élections anticipées. Il mentionne des rencontres privées potentiellement liées à de futures candidatures, tout en reconnaissant le travail à faire pour solidifier l’organisation du Bloc en Estrie.
Lors de sa présence à Sherbrooke, il a pu aborder les enjeux municipaux, comme le financement du transport collectif, critiquant l'approche fédérale et prônant une plus grande autonomie municipale.
Une rencontre avec la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, était aussi à son programme.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.