Il existe une divergence d’opinions chez les partisans de Québec solidaire concernant l’accession au pouvoir. Il en sera question en fin de semaine lors du Conseil national du parti au Saguenay.
Selon la députée de Sherbrooke et co-porte-parole féminine par intérim de Québec solidaire, «il y a surtout différentes visions par rapport à la manière d'accéder au pouvoir. C'est une majorité de gens à Québec solidaire sont là pour accéder au pouvoir», explique-t-elle.
«Bien sûr qu'il y a des approches stratégiques différentes pour y arriver, mais je ne vous cacherai pas, j'ai entendu quelques fois des gens qui ont cette crainte, qu'il y ait une trahison en accédant au pouvoir.»
Beaucoup de gens qui ont contribué à fonder Québec solidaire avaient été déçus et sentis trahis par le Parti québécois à l'époque où ce parti avait accédé au gouvernement, ajoute Mme Labrie.
«Ils ont senti que le parti s'éloignait de leurs idéaux à l'époque. Donc, ils ont cette crainte, effectivement, que ça arrive aussi avec Québec solidaire», dit-elle.
«Mais ce n'est pas majoritaire au sein du parti. On a essentiellement Québec solidaire des gens qui sont plutôt pressés qu'on forme le gouvernement pour mettre en œuvre nos politiques publiques. Simplement, il y a des débats sur la manière d'y arriver.»
À l'encontre des valeurs du parti
Les yeux seront tournés vers le rassemblement partisan de Québec solidaire en fin de semaine, dans la foulée de la sortie de l’autre porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, qui a plaidé pour un virage pragmatique pour devenir un « parti de gouvernement ».
Sa sortie a provoqué des critiques de la part de certains militants estimant que ce virage irait à l’encontre des valeurs de la formation politique de gauche.
Lors d’une entrevue lors de l’émission Que l’Estrie se lève, Christine Labrie s’est réjouie du projet de loi 65 déposé à l'Assemblée nationale du Québec et instaurant un moratoire de trois ans sur les évictions de logements et des mesures de protection pour les personnes de 65 ans et plus.
Selon la députée solidaire, les mesures proposées étaient demandées depuis longtemps par son parti.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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