La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, se défend de s'être servie de son mot de la fin du conseil municipal de mardi soir pour s’en prendre à la conseillère Nancy Robichaud.
Mme Beaudin n’a pas apprécié les réactions de l’élue du Lac-Magog au sujet du projet de bibliothèque publique dans le secteur de Fleurimont.
«Mme Robichaud venait de dire que si on ouvrait les bibliothèques dans les écoles à la population, ça répondrait aux besoins en matière de bibliothèques publiques à Sherbrooke. Quand on s'avance en politique, il faut s'attendre qu'il y ait des gens qui puissent nous répondre», a mentionné Évelyne Beaudin, invitée lors de l’émission Que l’Estrie se lève mercredi matin.
«Mme Robichaud, présidente de la commission de la culture, a adopté le plan de développement des bibliothèques. Dans ce plan de développement, on dit qu'on doit faire un rattrapage des investissements. Donc, c'est sûr que, quand on vient dire qu'il faut juste ouvrir les bibliothèques des écoles et que ça va résoudre le problème, ça va à l'encontre du plan de développement des bibliothèques qui a été soulevé. C'est normal quand quelqu'un s'avance, qu'on soit repris ou qu'on se fasse répondre, ça fait partie du jeu en politique.»
Dans son mot de la fin, la mairesse a soulevé des problèmes de respect au conseil municipal, où des élus parlaient par-dessus les autres et faisaient de la moquerie. Elle a défendu le besoin de débattre respectueusement, même en cas de désaccord.
«Personne n’est à l'abri dans un débat comme celui-là. Mais tout le monde a droit à son tour de parole», dit-elle.
Le projet de nouvelle bibliothèque a occupé les discussions mardi soir.
Évelyne Beaudin a souligné l'importance des bibliothèques pour l'accès à la culture et à l'éducation, en réponse aux critiques sur le coût d'un nouveau projet de bibliothèque à Sherbrooke, estimé entre 21,5 et 23 millions $, malgré les subventions disponibles.
Écoutez l'entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.