Mélanie Marsolais, directrice générale du Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCLD) souligne aujourd'hui la 6e édition québécoise de la Journée du Refus de l'Échec Scolaire.
Une dure réalité dans toute la province : le taux de jeunes quittant l'école sans diplôme ou qualification a augmenté de 2,5 % depuis la pandémie. Dans les zones défavorisées du Québec, les jeunes sont deux fois plus nombreux à abandonner l'école.
Mme Marsolais souligne l'importance de l'investissement dans l'éducation et la nécessité de revoir le système scolaire pour mieux répondre aux besoins des élèves.
« De nombreux obstacles se dressent sur le parcours éducatif des jeunes qui vivent en situation de pauvreté : coût du matériel scolaire, de l'habillement, de la boîte à lunch, sans parler des frais associés aux programmes spécialisés ou aux écoles privées. Le décrochage est aussi un important facteur de la pauvreté. C'est un cercle vicieux : le décrochage mène à la pauvreté et le faible niveau de scolarité des parents peut mener au décrochage des jeunes »
Mme Marsolais insiste sur le fait que nous devons nous concentrer sur l'égalité des chances dans l'éducation, car il ne s'agit pas seulement d'un investissement dans l'avenir, mais aussi d'assurer le bien-être des jeunes aujourd'hui.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.