Le gouvernement du Québec ne reçoit pas de félicitations en Estrie avec la décision de couper dans les cours de francisation comme ceux offerts par la Commission scolaire Eastern Townships.
Ancien de l'Université Bishop's et ancien commissaire de la Ligue canadienne de football, Larry Smith a été à même de constater la cohabitation saine et harmonieuse entre francophones et anglophones dans notre région.
Le sénateur bien connu est attristé par la nouvelle qui a retenti dans la région lundi. Près de 450 personnes sont inscrites à ce programme destiné aux nouveaux arrivants souhaitant améliorer leur français pour mieux s'intégrer et accéder à l'emploi.
«Une opportunité est finie maintenant pour presque 500 personnes», déplore-t-il.
«J'ai joué au football et au hockey aussi. Quand nous avons joué contre les Verts et Or dans le stade Palais de glace de Sherbrooke, c'était la guerre entre les francophones et les anglophones. Mais par contre, après le match, nous sommes toujours sortis avec les gens dehors et nous sommes allés à l'hôtel de ville, visiter le restaurant puis le bar où nous avons dansé. Nous avons eu du plaisir. C'est le mix des francophones et des anglophones ensemble. Je n'ai jamais oublié ça.»
La date limite pour la fin du programme a été fixée au 25 novembre.
Le gouvernement devrait choisir d’autres programmes pour sauver des sous, mentionne M. Smith, invité sur les ondes du 107,7 Estrie mardi matin.
«Il faut qu'il choisisse d'autres choses à couper parce que le français et l'immigration, puis le mix des gens qui vivent ici, il faut que tout le monde ait la même chance de vivre dans notre société. Les Cantons de l’Est et Sherbrooke, c'est une place extraordinaire», dit-il.
Source: Archives PC
Allofrançais
Pendant ce temps, on apprend que la plateforme d’aide au devoir Alloprof devient Allofrançais. On souhaite développer l’amour de la langue française. Des dizaines de millions $ sont investis pour ce programme, a annoncé le ministre de l’Éducation Bernard Drainville.
Christine Labrie, députée de Québec solidaire, critique le manque de cohérence du gouvernement de la CAQ et les impacts négatifs sur l'apprentissage du français pour les nouveaux arrivants.
«On s'y habitue au manque de cohérence de la CAQ. Je vous dirais qu'il y a eu beaucoup de décisions qui ont nui à la francisation dans les dernières semaines. Il y a celle du financement qui vient entraîner la diminution de l'offre à la commission scolaire est un township», commente Mme Labrie.
«Il y a eu également la coupe d'une indemnité journalière pour les personnes qui suivaient de la francisation à temps partiel, notamment beaucoup de mères monoparentales qui ne pouvaient pas s'inscrire à temps plein, mais qui bénéficie toujours à temps partiel, qui ne pourra plus se le permettre parce que la prestation de 28 $ par jour pour les soutenir là-dedans a été coupée. Ce sont toutes des décisions qui viennent vraiment entraver l'accès à la francisation. Alors, d'un côté, on a un gouvernement qui nous dit l'immigration, ça met en péril le français au Québec. C'est un danger, il faut agir. Et de l'autre côté, ils coupent littéralement tous les moyens qui étaient là pour permettre aux gens d'apprendre le français.»
Écoutez les entrevues accordées à Jean-Sébastien Hammal.
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