Deux projets de maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, dont le financement avait été confirmé par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), viennent de perdre leur soutien financier.
C’est ce que dénoncent l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape et le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale qui ont uni leurs voix.
La situation est inacceptable, a martelé Mélanie Miranda, coordonnatrice habitation, invitée sur les ondes du 107,7 Estrie..
Les deux projets visés, pourtant sur le point de démarrer les travaux, se retrouvent pris au piège d’un enchevêtrement bureaucratique. Des demandes contradictoires et irréalistes sont survenues, de la part des différents paliers gouvernementaux, dit-elle.
«Il faut répondre aux exigences du fédéral, aux exigences du provincial. Puis aussi, il faut laisser le temps aux municipalités d'analyser ces plans-là pour avoir des permis. Donc, même si on avait tous les plans en main aujourd'hui, là, on ne pourrait pas plus aller sécuriser les financements parce que les villes ont besoin d'un peu de temps pour émettre des permis. Donc, c'est vraiment, la maison des fous, de l'incohérence, c'est la fin dans laquelle on se trouve dans un contexte où des intervenantes actuellement disent non pratiquement une fois sur deux pour des demandes d'hébergement.»
Cette nouvelle arrive en pleine crise de féminicides en contexte de violence conjugale depuis le début de 2025 et des maisons d’hébergement qui débordent, se plaint Mme Maranda.