Est-ce que Luciano Fratellini, accusé du meurtre de sa fille Melina, sera tenté de plaider le trouble mental lors d’un éventuel procès?
L’homme d'affaires de Montréal est actuellement détenu pour le meurtre présumé de sa fille de neuf ans, dont le corps a été retrouvé dans un étang à New York.
Selon Jean-Pierre Rancourt, avocat criminaliste bien connu, les complexités de la justice américaine, notamment la difficulté de plaider le trouble mental aux États-Unis, sont autres que celles du Canada.
Les systèmes judiciaires canadien et américain sont différents, mentionne Me Rancourt.
«Que ça soit à New York ou dans les autres États, c'est bien différent du Canada. Alors ça va être beaucoup plus compliqué pour lui que s'il avait commis son crime au Canada. On connaît les conséquences, les accusations, les défenses dans l'État de New York. Plaider le trouble mental, c'est la première chose qu'on va regarder dans son cas. Tuer sa fille, ce n'est pas normal. Il faut que quelqu'un ait quelque chose. Est-ce qu'il y a un trouble mental qui fait en sorte qu'il a dissocié complètement? Il ne savait pas ce qu'il faisait. Les médecins vont se pencher là-dessus. Je suis convaincu que l'avocat de la défense là-bas va demander ça immédiatement. Il va falloir savoir dans quel état il était. C'est la première étape.»
Fratellini est accusé de meurtre au deuxième degré. L’homme de 45 ans a plaidé non coupable lundi matin.