Les élus de Sherbrooke ont fait front commun mardi soir pour bloquer le projet de tour de télécommunications de 36 mètres proposé par Bell dans un secteur boisé situé derrière l’école Mitchell-Montcalm.
Le conseil municipal a rejeté à l’unanimité la demande d’approbation du plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), malgré le fait que le projet respectait les critères municipaux.
Ce refus empêche pour l’instant l’entreprise d’obtenir le permis de construction nécessaire. Toutefois, la décision finale reviendra au gouvernement fédéral, qui détient l’autorité sur les infrastructures de télécommunications.
Le projet avait suscité une vive opposition de la part des résidents du secteur, inquiets des impacts sur l’environnement et du déboisement de plusieurs dizaines d’arbres. Une pétition avait circulé ces dernières semaines, recueillant de nombreux appuis.
Des conseillers municipaux, dont Raïs Kibonge, Marc Denault et Paul Gingues, s’étaient d’ailleurs rangés derrière les citoyens pendant l’été, dénonçant l’emplacement choisi. Pour l’instant, Bell devra mettre son projet en suspens en attendant la décision d’Ottawa.
Soupir de soulegement
Le mairesse Évelyne Beaudin reconnaît que les gens du secteur peuvent pousser un soupir de soulegement.
«C'est un dossier qu'on a dont on avait entendu parler un peu, mais ça s'était passé à l'arrondissement parce que justement, les plans d'implantation et d'intégration architecturale, c'est des choses qui sont discutées en arrondissement. Mais dans le cas d'une tour de télécommunication, ça arrive au conseil municipal. Donc, c'était la première fois qu'on l'avait hier au conseil. Et les gens, unanimement, voyaient qu'ils ne pouvaient pas donner leur accord.»
Parc Victoria
Le conseil a aussi présenté un plan d’investissement de près de deux millions de dollars pour l’aménagement du parc Victoria et a approuvé le déploiement de la collecte de compost dans les multi-logements à partir de 2026, sous réserve de l’approbation budgétaire.