Le Prix Nobel de physique 2025 a été attribué à un trio britannique-franco-américain, dont Michel De Boeck, pour la découverte de l’effet tunnel macroscopique en mécanique quantique et la quantification de l’énergie dans des circuits électriques supraconducteurs.
Alexandre Blais, professeur à l’Institut quantique de l’Université de Sherbrooke, explique que ces avancées fondamentales ont permis le développement des ordinateurs quantiques, révolutionnant la modélisation de matériaux et de molécules, et positionnant Sherbrooke comme leader international dans ce domaine.
La recherche scientifique de ce niveau peut prendre des décennies, dit M. Blais.
«C'est pourquoi je suis capable aujourd'hui de vous parler avec un téléphone tout petit dans les mains. C'est parce qu'il y a eu des prix Nobel dans les années 50 sur l'invention du transistor, puis à ce moment-là, le transistor, c'était un gros objet qui faisait plusieurs centimètres par plusieurs centimètres, puis c'était impossible. Penser un jour qu'on aurait quelque chose d'aussi minuscule. En fait, les inventeurs du transistor n’avaient même pas pensé que ça serait utile pour les ordinateurs. Ils ne faisaient pas ça pour ça. Puis aujourd'hui, avec des décennies de développement, on est rendu-là. Oui, la recherche scientifique peut prendre des décennies. C'est tout à fait correct, c'est normal. Mais il y a un gain en bout de ligne.»