Sommité en médecine, le Dr David Fortin, neurochirurgien sherbrookois, songe à quitter la province.
Il envisage cette possibilité face aux inquiétudes créées par la loi 2 adoptée sous bâillon par le gouvernement Legault.
Elle impose des horaires plus stricts et un contrôle accru sur les médecins, poussant plusieurs à envisager de quitter le Québec pour l’Ontario, le Nouveau-Brunswick ou la Colombie-Britannique.
«Mon plan c'était de ralentir autour de 60 ans. Mais là, je me fais dire via cette loi-là, par le gouvernement, que non penses-y pas avant 63 ans. En fait, le problème avec la loi, c'est qu'il y a tout plein de contours qui ne sont pas clairs. Je pense que ce n'est même pas clair pour le ministre lui-même. Alors ça ne l'est définitivement pas pour nous. Et ils ont passé cette loi-là de manière accélérée, sans réfléchir à certains des aspects de la loi.»
Le Dr Fortin, de renommée mondiale, critique la gestion du système de santé, notamment l’accès limité au plateau technique et le retard informatique.
Sur les ondes du 107,7 Estrie, il affirme que le problème n’est pas la rémunération, mais les conditions de pratique et la communication gouvernementale, illustrée par les départs récents comme celui du ministre Lionel Carmant.
Écoutez l'entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
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La revue de presse de Paul Arcand