À moins d'une entente de dernière minute, le transporteur Transdev confirme au 107,7 Estrie qu'il déclenchera un lock-out dans le conflit qui l'oppose à ses employés des Autobus de l'Estrie et des Autobus de la Sapinière.
Les 93 chauffeurs affiliés à la CSN, en grève depuis le 22 mai, exigent de meilleurs salaires.
Selon la partie patronale, les négociations se poursuivaient vendredi. Aux dires de la vice-présidente aux communications et aux affaires publiques de Transdev, Stacey Patenaude, l'employeur est pleinement engagé à en arriver à une entente.
Mais elle se refuse à tout autre commentaire pendant que les négociations ont lieu.
Transdev a déposé mardi un avis de lock-out au ministère du Travail, confirme Mme Patenaude.
Maintien de la suspension partielle
Du côté du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS), on a averti les parents du maintien de la suspension partielle du transport scolaire pour une période indéterminée chez Transdev.
Celle-ci concerne les mêmes élèves sans transport depuis le déclenchement de la grève du transport scolaire le 22 mai dernier.
«À tout moment, nous pourrions être avisés qu’une entente est survenue. Le transport serait alors rétabli le plus rapidement possible», a-t-on avisé sur les réseaux sociaux.
«Nous faisons appel à votre vigilance et nous vous invitons à surveiller votre courriel. Nous sommes conscients des impacts qu’entraîne l’annulation du transport scolaire. Soyez assurés que nous sommes désolés de cette situation.»
«Disponible toute la fin de semaine»
Selon Denis Beaudin, président de la CSN Estrie, les négociations devaient reprendre vendredi après-midi, malgré la menace du lock-out de Transdev.
«Transdev a décidé d'envoyer un avis de lock-out, alors on va voir s'il va l'exercer. On va être disponible bien entendu toute la fin de semaine pour pouvoir négocier», assure-t-il.
«Le normatif, ça fait longtemps qu'il est réglé. Je vous rappelle que ça fait un an qu’ils n'ont pas de convention collective. C'est sûr que c'est la question monétaire qui est en jeu. On souhaite grandement qu'on puisse s'entendre et on souhaite également que l'employeur Transdev n'exerce pas son avis de lock-out parce qu'on ne voulait pas faire de grève en juin. Considérant que c'est le dernier mois d'école, les examens, etc. Je me répète, s'il n'y a pas de service scolaire la semaine prochaine, c'est parce que Transdev aura décidé d'exercer son lock-out.»
Malgré une augmentation de 20 à 30% des fonds gouvernementaux pour les transporteurs scolaires, les sommes ne sont pas redistribuées comme prévu aux chauffeurs et chauffeuses, selon le syndicat.
Environ 63 employés Des Autobus de l'Estrie et 30 de La Sapinière sont concernés.
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«On va être disponible toute la fin de semaine pour négocier»
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