Les menaces de lock-out qui pèsent sur le transport scolaire n’ébranlent pas les syndiqués de la CSN qui poursuivent leur mouvement de grève.
«C'est un groupe de travailleurs unis qui se battent», lance Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire à la CSN.
«Le syndicat donne les moyens à ces employés de se tenir debout. Effectivement, si aujourd'hui il y a la grève. Ce n'est pas la CSN qui dit : on s'en va en grève. Non, c'est le même groupe de travailleurs en assemblée générale qui ont fait des réflexions. Ils ont voté à grande majorité», assure-t-elle.
Selon Mme Dubé, les syndiqués sont davantage choqués qu’ébranlés par la menace de lock-out.
«C'est beaucoup plus insultant. C'est nous qui faisons tourner la boîte de cette compagnie. Transdev ne serait rien sans les chauffeurs», a-t-elle lancé lors de l’émission Que l’Estrie se lève mercredi matin.
«Ils font rouler les autobus jour après jour, matin et soir, pour transporter les enfants en toute sécurité. C'est un travail qui n’est pas facile. Je pense qu'ils sont solidement décidés à vouloir continuer cette lutte.»
Les chauffeurs d'autobus de l'Estrie de La Sapinière sont en grève jusqu’au 31 mai, avec des menaces de lock-out à partir du 1ᵉʳ juin.
La CNS considère que les négociations ont été infructueuses avec l'employeur Transdev.
Selon Mme Dubé, Transdev ne respecte pas le contrat avec la commission scolaire. Elle déplore l'absence d'action du gouvernement malgré l'argent reçu par l’employeur.
Écoutez l'entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.